Les peintures solaires : « Entre land art et street art »

Dès 2005, Serge Petit, soucieux des problématiques environnementales, développe la technique si particulière des peintures solaires. S’exprimant sur des patrimoines naturels, historiques et culturels, ces peintures solaires utilisent un dispositif innovant pour capter les rayonnements directs du soleil. Les impressions colorées ainsi créées permettent de souligner le détail d’un espace, d’un élément naturel ou d’une architecture. La matière première de ces œuvres est constituée par les rayons du soleil, tandis que les outils employés sont des miroirs et des filtres colorés, avec lesquels Serge Petit joue pour dévier la lumière et l’iriser. Les tableaux solaires qu’il réalise éveillent l’imagination en proposant un nouveau regard sur le patrimoine architectural et naturel. Ces œuvres immatérielles ont la poésie de l’éphémère, des images furtives que les prises de vue permettent de révéler sous forme de photos ou de haïkus-vidéo.

Inspiré par le street art (graffiti), mais sans détériorer les murs puisque la peinture solaire est une lumière naturelle, Serge Petit crée des œuvres in situ qui révèlent de manière originale l’élément sur lequel il s’exprime. L’objectif est de représenter l’immatériel qui, grâce à des effets picturaux abstraits ou figuratifs, guide le spectateur vers l’évasion, la rêverie et la spiritualité.

Porche de la Collégiale Saint-Martin de Candes